« Dessiner, pour moi, c’est aussi important que respirer. » Dixit Nicolas de Crécy. C’est pourquoi, depuis 2010, il ne pouvait plus physiquement créer des bandes dessinées.
Ça ne veut pas dire que, ces dernières années, le dessinateur français ne bouge plus. Si, il bouge, il dessine encore tous les jours. C’est une activité de première nécessité pour lui. Cependant, après une vingtaine d’années de bande dessinée à son actif, le dessinateur a senti que la bande dessinée pouvait aussi ressembler à un corset de fer. Le mission pour l’auteur de bande dessinée est de raconter des histoires intelligibles, voire entraînantes, l’usage étant d’écrire l’histoire en entier avant de se mettre à la table de dessin. Avec cette méthode de travail, on sait des mois à l’avance exactement que dessiner. Si l’on ne fait pas attention, l’on peut devenir ainsi l’esclave de son propre travail, déclare Nicolas de Crécy. Pour un dessinateur comme lui, qui préfère éviter les sentiers battus, ce n’est pas un trop gros défi. De Crécy préfère vivre le dessin chaque jour comme une aventure graphique nouvelle. C’est pourquoi, ces dernières années, il a surtout dessiné la nature, comme au Japon, par exemple, pays qu’il aime visiter pendant quelques semaines tous les ans.
Mais attention, dessiner la nature pour Nicolas de Crécy ne se limite pas uniquement à représenter ce que l’on voit devant soi. Devant la feuille vide, on peut toujours laisser libre cours à l’imagination. Sauf qu’il n’est plus alors nécessaire, comme dans la bande dessinée, de dessiner de façon narrative et clairement lisible. Il se peut qu’à l’avenir, De Crécy revienne à la bande dessinée, bien qu’il se sente actuellement plus à l’aise dans les salles d’exposition ou sur internet (500dessins.blogspot.com).
Parce que l’auteur, curieux, aime toujours regarder autour de lui. Mais il préfère respirer librement.